Une histoire de pommes!
La production commerciale de pommes au Nouveau-Brunswick a débuté il y a plus 100 ans.
L'auto-cueillette est depuis devenu pour beaucoup d’entre nous une activité extérieure familiale très populaire que l’on pratique sans modération quand vient l’automne!
Mais que sait-on vraiment de ce fruit coloré croquant et juteux que l’on prend plaisir à manger frais ou bien à cuisiner les jours gris d’octobre? Nous avons interrogé Pavel Bourgeois, copropriétaire de la très célèbre Coopérative La Fleur du Pommier qui produit environ 477 tonnes de pomme chaque année pour en savoir plus.
La Fleur du Pommier naît en 1978, lorsque quatre familles de la région décident de s’associer pour produire des pommes. Située à Cocagne, la ferme compte environ 10 000 pommiers ainsi que plusieurs acres de terres cultivés.
Moderne et respectueuse de l’environnement, la coopérative qui ne cesse d’investir afin de proposer des pommes d’une qualité supérieure se distingue néanmoins surtout par sa politique “zéro gaspillage”.
“Nous déterminons notre production de pommes en fonction du nombre de caisses ramassées. Chaque caisse pèse au alentours de 700 à 800 livres et nous en ramassons approximativement 1500 chaque année. 14% de la production est destinée à la vente. Nos pommes sont ainsi proposées au Marché de Moncton et de Dieppe ainsi qu’au Sobeys. Et bien que l'auto-cueillette soit très populaire elle ne représente que 4% de notre production annuelle!”
Mais alors qu’arrive-t-il au 83% de la production restante?
“Les pommes restantes sont tout d’abord utilisées afin de produire du jus”, nous répond M. Bourgeois. “Notre ferme dispose d’une grande variété de pommes ainsi que de différentes générations de pommes obtenues grâce à nos investissements en termes d’entreposage se traduisant par une variété de goût! L’utilisation de pommes de première génération donne par exemple un jus plus sucré comparativement aux pommes de seconde ou troisième génération plus douces en saveur."
“Nous cherchons toujours à gaspiller le moins possible, nous avons donc développé plusieurs façons de réduire les pertes de pommes.” Le vinaigre de pommes est ainsi produit à partir du jus de pomme (d’une durée de vie de 4 à 5 ans) invendu ou approchant la péremption et les pommes de moins bonnes qualités sont offertes aux fermes de la région afin de nourrir les animaux.
Mais l’application d’une politique “zéro gaspillage” passe aussi par un bon système d’entreposage: “Les pommes sont entreposées dans un hangar à basse température, où le niveau d’oxygène est maintenu à un niveau diminué (de 3% approx.) dans le but d’augmenter le niveau de CO2. Cette atmosphère permet de prolonger la durée de vie des pommes cueillies de 8 à 10 mois. C’est d’ailleurs ce qui nous permet de pouvoir vendre nos pommes tout au long de l’hiver”.
Enfin, auriez-vous une technique à partager avec nos lecteurs afin de conserver les pommes chez soi lorsqu’on ne dispose pas de hangar ou d’un équipement spécialisé?
“Il suffit d’emballer vos pommes dans du papier journal et de les entreposer dans un espace froid. C’est une technique ancestrale qui a fait ses preuves et qui permet aussi de préserver ses pommes plus longtemps!”.
Une nouvelle qui devrait réjouir les amoureux de croustades de pommes faites maison les après-midi enneigées de janvier.